Résumé une année en musique c'est la quasi certitude de l'oublie. Oublier les plaisirs d'une écoute chez un ami, dans son univers. C'est aussi des découvertes marquantes et un approfondissement de l'oeuvre d'un artiste que l'on aime.
Vous connaissez mon attachement pour Keith Jarrett. C'est certain qu'il trône à mon palmarès. Avec Testament, un coffret de 3 cds. Des heures de plaisirs, des heures d'improvisations, des heures d'un Jarrett dans son meilleur rôle, celui d'improvisateur. C'est comme ça que je le préfère.
Cette année j'ai découvert, toujours de Jarrett, La Scala. Que dire de cet enregistrement. Hypnotisant, c'est en boucle qu'il tourne depuis le printemps dernier.
Nik Bärstch est arrivé tout doucement dans ma vie et a pris une place de plus en plus grande. Musique où rien ne se passe vraiment pendant un bout et là le groove s'installe. Les amoureux de la basse aimeront.
Jack DeJohnette et Oneness. Toujours chez ECM. C'est une constante cette année alors que j'ai privilégié les artistes sous cette étiquettes. Le maître incontesté de la rythmique chez ECM. Il ne tient pas que le rythme le monsieur, il fait chanter des cymbales, faut le faire.
Peter Erskine avec As ti is. C'est bon ça, vraiment. À chaque écoute, je découvre quelque chose de nouveau, un son de contrebasse très profond et une écoute qui a son swing.
Charlie Haden et Egberto Gismonti In Montreal. Comment ça se fait que le jazz ne soit populaire qu'au festival de jazz de Montreal. L’accueil montréalais est pourtant à la hauteur. Quel beau disque. Je souligne ici une des pièces les plus dynamique qu'il m'ait été donné d'entendre en enregistrement. Silence c'est le titre et une très belle pièce.
Christian Wallumrod Ensemble. Une des pièces les plus simple de cette année mais une pièce qui vient me chercher, comme quoi la musique n'a pas besoin d'être complexe pour être séduisante et émotive. Le titre Stompin'at Gagarin. à l'écoute de cette pièce on se demande s'il sait jouer tellement elle est simple en apparence car juste la rythmique est demandante. Le reste est plus complexe et va du très bon au très bizarre.
Arild Anderson est un autre artiste majeur chez ECM. Je le connais depuis les années 70 c'est dire. En voilà un autre qui sait se renouveler. C'est inventif et rafraîchissant. Bon c'est rafraîchissant mais toujours dans l'esprit ECM. Ça te vide une piste de danse illico.
Le dernier et l’intrus du lot, intrus car ce n'est pas sur ECM. Quand même il mérite une mention, Simon Fisk trio et Intent. C'est un coup de dé et franchement je ne le regrette pas. Il s'inscrit dans la ligné d'enregistrement moyennement compressé si tant est que cela se peut. Oubliez la dynamique comme sur Charlie Haden mais juste pour la drive de cette musique, pour les trouvailles. Faut pas bouder son plaisir
J'ai surement oublier quelques titres mais bon, cela donne une idée de mon année. J'aurais pu vous parler de Christina mon amour mais bon même moi je m'en fout.
Richard