L'indéfinissable émotion,

J'aimerais bien vous dire que ma chaine est hautement émotive, quelle me transporte sur tous les enregistrements écoutés. Ce n'est pas le cas et pourtant j'ai une bonne chaine audio.

Je vous parle de l'émotion ce matin en me demandant si je saisi bien ce qu'est le concept de l'émotion. Je veux dire que j'attend toujours le grand frisson et que souvent j'aime ce que j'entend sans l'associer à l'émotion parce que je ne suis pas à l'envers. Comme si l'émotion n'avait que deux vitesses, y'en a pas/ y'en a. 0 ou 100 et entre les deux rien.

Vous me direz que c'est évident pour vous et je vous dirai alors chanceux!

Je vous parle de l'émotion ce matin aussi parce que j'ai écrit sur "qu'est-ce que la musique" avec en arrière pensée l'émotion et j'ai été trop général. J'ai inclus l'émotion avec la mise au point, avec l'EQ, avec la partie technique d'une chaine audio et je ne suis plus certain de ça. L'émotion est partie prenante de la musique mais pas de la technique de la musique. Je préciserais que oui pour le musicien, non pour l'audiophile. Un musicien qui a une bonne technique s'aide grandement à faire passer une grande variété d'émotions car il emprunte des chemins variés dans son jeu. L'audiophile est en bout de ligne avec peu de moyen de changement. Ce n'est pas lui l'artiste.

Je demeure convaincu que la rythmique, la dynamique, sont des notions (en y étant sensible, pas la maîtrise de ces techniques) sur la musique à connaître pour l'audiophile. Comment construire une écoute réaliste sans des capacités de rythmique et dynamique qui se rapprochent de la technique du musicien, je vous le demande? L'émotion c'est autre chose.

Je devrai sans doute cultivé mon coté mélomane.

Je vivais de fortes émotions à écouter ma chaîne de merde de voilà 20 ans. Parfois je ne vis pas ces mêmes émotions avec ma chaîne actuelle.

Le concept est-il donc relié à l'auditeur et non pas au système?

Je dirais que oui!

Je suis certain que tu as déjà eu de belles émotions en écoutant la radio, ou dans l'auto ou ailleurs qui n'était pas un environnement audiophile.

Je lance une idée comme ça. Contrairement au mélomane qui place la musique au premier rang, les audiophiles auraient-ils tendance à objectiviser l'écoute et subjectiviser le matériel? Ne serait-ce pas un début d'explication de l'amour des audiophiles pour les câbles, ampli tube OU transistors, vinyle OU numérique etc et que dire des prix?

Je pense que l'amour de l'audiophile pour les câbles et autres gogosses est la représentation externe d'une déviance intellectuelle.

Le prix est selon moi une autre composante qui vient s'ajouter à la complexité de la chose en plus de rajouter aux composantes une couche de vernis superficielle qui fait voir l'objet sous d'autres angles.

Voilà qui est bien dit.