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| | N'est pas scientifique qui veut! | |
| | Auteur | Message |
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RicharD
Messages : 4211 Date d'inscription : 20/04/2010 Age : 70 Localisation : Québec
| Sujet: N'est pas scientifique qui veut! Sam 5 Fév - 11:46 | |
| Suite à quelques discussions de vive voix avec d'imminents membres de ce forum, j'aimerais attirer votre attention sur ce pertinent document où l'on retrouve une étude sur les Différences entre Enceintes Acoustiques : Une Évaluation Physique et Perceptive. http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/08/74/14/PDF/these_mathieu_lavandier.pdfD'entrée de jeu je vous dis que j'ai piqué cette adresse chez nos voisins du sud, ce qui risque de m'étiqueter fouineur paresseux. Je prend le risque. J'ai commencé la lecture du document et je vous refile quelques extraits. Afin de rechercher des méthodes de mesures objectives qui soient pertinentes vis-à-vis de la perception de la reproduction sonore, il faut être capable d'évaluer correctement cette perception. Les mesures objectives doivent être reliées à des mesures perceptives qui soient également pertinentes. Pour cela, de nombreux paramètres expérimentaux sont à contrôler pour que les tests perceptifs soient exploitables.Si les tests d'écoute mis en place pour évaluer la perception de la reproduction sonore par des enceintes acoustiques ne sont pas rigoureusement contrôlés, les résultats qu'ils fournissent ne sont pas exploitables, car rien ne permet de dire si ces résultats sont caractéristiques de la reproduction sonore des enceintes ou de tout autre facteur experimental ayant eu une inuence lors des test La salle d'écoute, la position des enceintes et de l'auditeur, le mode de reproduction des enceintes, le niveau sonore, l'expérience de l'auditeur, les extraits musicaux utilisés et la procé- dure expérimentale employée pour réaliser le test ont tous une inuence sur les résultats obtenus.
Toole [14][17] a globalement obtenu les mêmes évaluations de qualité pour des enceintes comparées en reproduction monophonique ou stéréophonique, la reproduction stéréophonique apparaissant cependant moins discriminante et plus flatteuse. Les enceintes de mauvaise qualité étaient notamment jugées plus proches des autres modèles lors de l'écoute stéréophonique. Il indique également une plus grande variabilité des résultats individuels des auditeurs pour le test utilisant la reproduction stéréophonique. Dans un premier temps, il considère que la stéréophonie masque les défauts et complique la tâche des auditeurs, mais il revient plus tard sur ses propos : "(...) loudspeakers that rated poorly in monophonic listening tests frequently received higher" delity" ratings in stereo listening. It now appears that this change is indicative of the high perceptual priority of spatial presentation rather than a reduced ability to detect resonances in a spatially enriched sound eld" [18]. Il n'existe pas de système de reproduction parfait auquel les autres systèmes puissent être comparés. Il faudrait pouvoir comparer des musiciens jouant en direct et le même passage musical reproduit sur des enceintes.
Ces quelques passages n'ont qu'un objectif, c'est de vous inciter à lire l'article ce que personne ou presque ne fera ailleurs. Pourquoi? Il deviendra évident qu'une démarche scientifique n'est pas une rigolade de samedi après midi. Que rigueur technique et éthique sont des conditions essentielles pour obtenir un résultat fiable, sur lequel on peut baser notre hifi. Tout est là, à vous de jouer. | |
| | | Invité Invité
| | | | RicharD
Messages : 4211 Date d'inscription : 20/04/2010 Age : 70 Localisation : Québec
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Lun 7 Fév - 10:35 | |
| Voici d'autres extraits de ce document intéressant. Il sont hors contexte bien sur mais donne le ton à l'étude.
Les normes ou recommendations évoquées précédemment concernant les tests d'écoute sur les enceintes acoustiques [30][31] conseillent d'évaluer trois grandes catégories de caractéristiques de la reproduction sonore : la restitution du timbre, la composante spatiale de la reproduction et la dynamique des enceintes, c'est-à-dire l'évolution de leur comportement en fonction du niveau auquel elles sont sollicitées. A notre connaissance, aucune étude approfondie n'a été menée sur cette dernière caractéristique, si ce n'est les quelques expériences évoquées précédemment ayant testé plusieurs niveaux absolus de la reproduction lors des tests d'écoute. La plupart des études réalisées dans les années 70 et 80 ont porté sur la "sound quality" [32] des enceintes, considérant essentiellement la restitution du timbre.
S'agissant des études recensées dans la littérature, nous constatons que dans la pratique, que les évaluations absolues aient été globales ou réalisées selon des attributs particuliers, elles ont utilisé des comparaisons par paires. Celles-ci ont l'avantage d'être plus discriminantes que les évaluations successives d'enceintes considérées de façon isolée [15][16][45]. Le problème du contrôle de la position des enceintes évoqué pour les tests de similarité se pose donc toujours. Les tests ont ainsi souvent été réalisés avec des enceintes situées à des positions diérentes [7][10][14][15][19][22][26][27][43]. Il s'agissait alors de tester plusieurs fois les mêmes enceintes, à toutes les positions, la position changeant aléatoirement d'un test à l'autre, an de réduire au maximum le biais lié à ce facteur expérimental
" Il se peut que les auditeurs entendent la même chose, mais ne l'expriment ensuite pas de la même façon quand il leur est demandé d'utiliser des mots. L'expérience de l'auditeur semble alors déterminante pour interpréter et évaluer les attributs. La dénition de la dimension "softness" donnée par Toole [14] à ses auditeurs avant les tests constitue un bon exemple : "SoftnessRefers to the quality of high-frequency sounds. These should be smoothly natural, neither overly subdued and mild nor excessively hard, shrill, strident, or sharp". N'importe quel auditeur ne sera pas forcément capable d'évaluer cet attribut, et rien ne dit que diérents auditeurs le feront tous de la même façon. Commentaire de moi, cela ne ne vous sonne t'il pas une cloche sur l'importance d'avoir une base commune?
Il peut arriver que certains attributs choisis par l'expérimentateur ne soient pas pertinents dans le cadre de son expérience particulière. Olive [46] a ainsi trouvé que les évaluations de quantité de distorsion non-linéaire perçue étaient très corrélées aux évaluations de préférence des auditeurs, alors que ces mêmes auditeurs ont indiqué dans leurs commentaires que la présence de distorsion n'avait pas été un critère pertinent pour eectuer leurs jugements. Les auditeurs ont donc évalué des diérences de distorsions alors qu'ils ne les ont pas entendu. Olive explique ces résultats par un "halo eect", un biais décrivant la tendance des auditeurs à évaluer diérentes dimensions selon leurs préférences relatives parmi les stimuli présentés. "This bias reinforces the need to carefully consider the choice and relevancy of scales and cross-referencing the ratings with other scales, post-interviews and objective measurements" Olive
Nous avons pu constater les problèmes expérimentaux posés par la combinaison du contrôle de la position des enceintes et de la nécessité de pouvoir comparer ces enceintes rapidement. L'utilisation d'un plateau tournant semble être une très bonne solution, mais elle reste restreinte aux tests impliquant relativement peu d'enceintes. Une deuxième solution envisageable consiste à enregistrer le son rayonné par diérentes enceintes à la même position, et à réaliser ensuite les tests d'écoute au casque Commentaire de moi, astucieux ce plateau. Cela remet en perspective l'importance capitale de pousser l'expérimentation au delà du premier résultat, si tant est que nous voulions un résultat fiable donc exploitable.
L'expérience idéale consisterait à pouvoir comparer rapidement en écoute directe de nombreuses enceintes à la même position. Ceci n'est malheureusement pas possible. L'ensemble des expériences décrites dans la littérature nous a montré que du fait des nombreuses contraintes inhérentes au test d'écoute sur les enceintes acoustiques, tout protocole expérimental constitue un compromis. Les diérents types de test possèdent leurs avantages et leurs inconvénients, aucun d'eux n'étant parfait. Le contrôle de la position des enceintes et leur comparaison rapide représente une des plus grandes dicultés pour l'expérimentateur. Les choix à eectuer dépendent bien sûr du but nal de l'expérience. L'objectif de tous ces tests est bien sûr de trouver une ou des méthodes de mesure objectives qui permettent de les remplacer. Il convient donc d'étudier les diérentes recherches qui ont été menées pour rapprocher les mesures objectives du résultat de ces tests perceptifs.
Commentaire de moi, voilà qui enfonce le clou un peu plus. Celui qui veut faire un test à l'aveugle ( une tel test est avant tout une démarche scientifique laborieuse malheureusement emprunté par les audiophiles pour se faire plaisir. La description du protocole est souvent juste mais c'est dans son application que ça ne marche plus par un manque de rigueur) et obtenir un résultat viable devra multiplier les tests, le premier résultat étant le départ d'un long travail de recherche. En dehors de cette approche, point de salut. Comment peut on affirmer quoi que ce soit alors qu'il n'y a qu'un très faible % du travail qui a été réalisé?
Plus je lis cette étude, plus je me rend compte que les tests à l'aveugle sont des projets qui encore une fois demandent un équilibre entre l'objectivité de la démarche ainsi qu'une grande rigueur et la subjectivité ou l'imagination pour éliminer les biais, tenter de démolir les résultats pour faire ressortir un résultat viable. Ne négligeons pas le doute, ce dénominateur commun de la science et la philo, c'est un moteur essentiel à une approche évolutive.
Personnellement je trouve cette étude intéressante et je vais continuer à la lire. J'ai bien peur que si plusieurs audiophiles lisaient ce document, les temps serait difficiles pour les apprentis scientifiques qui nous présentent un résultat établi sur un samedi après midi avec beaujolais à la coupe. Au risque de mettre de mauvaise humeur, même sur trois jours. L'idée ici n'est pas de démolir les tentatives de tests à l'aveugle mais de rendre les résultats crédibles et pour y arriver, il n'y a qu'une démarche et ce n'est pas la plus facile. Cette étude le démontre.
Je trouve étonnant qu'à date, je sois le seul qui lise ce document (rien n'indique le contraire), moi qui n'est pas du tout intéressé par les tests à l'aveugle et l'aspect scientifique de la hifi. Attention, si je ne suis pas intéressé, je comprend très bien l'importance de telles études, c'est cet aspect de la science qui m'intéresse, que peut-on faire avec des résultats viables en hifi? Encore faut-il que l'on m'assure de leur viabilité!
Il serait peut être temps que ces tests soient pris plus au sérieux, par ceux qui les réalisent et les autres, nous autres, qui les analysons, c'est mon propos.
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| | | RicharD
Messages : 4211 Date d'inscription : 20/04/2010 Age : 70 Localisation : Québec
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Lun 7 Fév - 15:13 | |
| Encore un peu!
Bücklein [57] a par exemple montré qu'à "taille équivalente" les trous dans une réponse fréquentielle sont moins audibles et gênants que les pics.
Suite à ces expériences, Staeldt propose un modèle permettant de prédire la restitution du timbre par les enceintes [63], à partir de leur réponse fréquentielle en salle d'écoute. Il montre ensuite que lorsque cette réponse est égalisée pour deux enceintes au départ bien diérentes, leur reproductions sonores sont perçues comme plus proches après égalisation, démontrant ainsi la pertinence de sa méthode de mesure
Les recherches de mesures objectives pertinentes vis-à-vis de la perception de la restitution du timbre ont toutes montré que la mesure de la réponse en fréquence des enceintes était déterminante. Mais il reste encore des interrogations concernant la manière la plus adaptée pour effectuer cette mesure. Quel environnement de mesure? Quelle résolution fréquentielle? Quels signaux de mesure? Utilisation de modèles auditifs?
Une chambre anéchoïque constitue un environnement neutre pour les enceintes qui permet de s'affranchir de l'inuence de la pièce et d'eectuer une mesure caractéristique des enceintes. Par contre cette mesure ne considère pas les enceintes dans leur environnement normal d'utilisation. Avec des mesures en salle d'écoute, c'est l'ensemble enceinte-salle qui est évalué, mais c'est également le cas lors des tests d'écoute. La mesure objective semble donc plus facilement reliable à l'évaluation perceptive correspondante. Par contre, tout comme cette évaluation perceptive, elle sera modiée lorsqu'une autre pièce sera considérée. Il y a donc un compromis à trouver entre une mesure à la fois indépendante de la pièce et en même temps facilement reliable aux résultats des tests perceptif
Commentaire de moi. Bien qu'il y ait une liste des enceintes utilisées, au quart de la lecture, point de mention de marque, modèle, haut/bas de gamme, etc.... C'est clair ici que c'est la recherche d'une méthode précise à trouver qui compte. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Lun 7 Fév - 15:46 | |
| - RicharD a écrit:
- Avec des mesures en salle d'écoute, c'est l'ensemble enceinte-salle qui est évalué, mais c'est également le cas lors des tests d'écoute
Oui-oui...! Je suis en accord avec cette affirmation. Cette fin de semaine j'ai encore modifié la position des enceintes et des panneaux acoustiques. Les différentes positions des panneaux donnaient plus ou moins de réverbérations indésirables dans les hautes fréquences, assez que l'une d'elle rendait insupportable l'écoute même si l'égalisation à cette position était remise au point et parfaitement identique à celle retenue pour la meilleure. Ce qui prouve AMHA que l'acoustique de la pièce est fondamentale et que c'est probablement la première chose à travailler avant même d'égaliser la courbe des fréquences.. L'égalisation ne corrige pas les défauts de base.... |
| | | RicharD
Messages : 4211 Date d'inscription : 20/04/2010 Age : 70 Localisation : Québec
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Lun 7 Fév - 16:03 | |
| Hé bin dis donc, c'est que ça travaille de ton coté. Très intéressant ta remarque sur l'acoustique versus l'égalisation. S'agirait-il encore une fois de l'équilibre entre l'acoustique et l'EQ? Ça ressemble à ça. Tu écris - Citation :
- assez que l'une d'elle rendait insupportable l'écoute
Moi qui connait ta salle assez bien, ai-je entendu cette réverbération indésirable? Si oui, on parle d'un changement d'écoute important j'imagine, tu m'intrigues là! | |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Lun 7 Fév - 16:59 | |
| - RicharD a écrit:
- Hé bin dis donc, c'est que ça travaille de ton coté.
Très intéressant ta remarque sur l'acoustique versus l'égalisation. S'agirait-il encore une fois de l'équilibre entre l'acoustique et l'EQ? Ça ressemble à ça.
Tu écris
- Citation :
- assez que l'une d'elle rendait insupportable l'écoute
Moi qui connait ta salle assez bien, ai-je entendu cette réverbération indésirable? Si oui, on parle d'un changement d'écoute important j'imagine, tu m'intrigues là! L'EQ ne fait qu'équilibrer ce qui sort du HP en se référant à ce qui entre dans le micro. Autrement dit, l'EQ ne distingue pas un bon 4khz du signal direct d'un mauvais 4khz en reverb. Donc L'acoustique en premier. L'EQ est nécessaire à la fin. Oui Richard tu as peut-être entendu ces réverbérations au tout début avant l'aménagement. Maintenant toute écoute d'une mauvaise acoustique souffre de la comparaison avec le mieux. - CLAUDE a écrit:
- J'ai lu quelque part que l'utilisation d'un EQ est la dernière étape à
suivre pour régler l'acoustique d'une pièce.
Et que la fourchette d'usage devrait être en dedans de 6 db MAXIMUM.
Si le problème subsiste après les 6 db d'ajustement , il faut s'y prendre
d'une autre façon que l'égalisation.
Dépassé 6 db , il y aurait un taux trop élevé de distorsion.... ! Intéressant ce 6 db ? Peut être quand tu parts avec une bonne position de l'ensemble, matériel et pièce. Prend juste le Sub, tu ajoute facilement une bosse de 10 à 15 db, dans les basses fréquences le 6 db ?? il n'y a que l'EQ qui peut faire quelque chose, à moins de baisser le gain du sub assez bas pour ramener le tout et encore. C'est une option, j'y pense. Mais tu risque de manquer de puissance le bon moment arrivé? à voir. Pour le reste des fréquences.., de belles bosses et creux de 10 db et + sont faciles à produire, juste à déplacer le micro de côté ou avant arrière et tu passes le 6 db facile... superpositions ou annulations ? mais en dernier tu as raison l'EQ en dernier. |
| | | RicharD
Messages : 4211 Date d'inscription : 20/04/2010 Age : 70 Localisation : Québec
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Lun 7 Fév - 17:08 | |
| Es-tu surpris de ce constat? - Citation :
- Bücklein [57] a par exemple montré qu'à "taille équivalente" les trous dans une réponse fréquentielle sont moins audibles et gênants que les pics.
Dans l'étude il nuance mais je trouve intéressant qu'il faille plus niveler les bosses que les creux. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Lun 7 Fév - 19:57 | |
| - RicharD a écrit:
- Es-tu surpris de ce constat?
- Citation :
- Bücklein [57] a par exemple montré qu'à "taille équivalente" les trous dans une réponse fréquentielle sont moins audibles et gênants que les pics.
Dans l'étude il nuance mais je trouve intéressant qu'il faille plus niveler les bosses que les creux.
Pas surpris, je m'y retrouve bien. C'est aussi ce que "mon expérience" me dit, mais plus vrai pour les basses fréquences. Dans les basses, une bosse de forte amplitude va sonner boomy ou va donner des vibrations comme si une pièce de bois ou une vitre était mal fixée, enfin tu vois le genre. Un creux passera à peu près inapercu . Par contre un creux dans les hautes me donne rien de plus naturellement, mais s'il est assez large (ex. 500-1000 hz de large) on manque de hautes de facon bien audible si l'amplitude est forte, moins de détails, un son mou. C'est dérangeant quand on connait ce qu'on manque mais c'est pas comme un son qui enterre les autres comme une bosse dans les basses. Une bosse dans les hautes est plutôt jouissive parce que ca accentue le détail, tant que ca déchire pas les tympans. D'autres qui ambitionnent naturellement sur les basses diront le contraire? Peut-être. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Mar 8 Fév - 3:56 | |
| Hello, J'ai lu également que les corrections apportées ne devraient pas dépasser une valeur de 6 dB. Si on doit corriger au delà, cela prouve que la chaine est déséquilibrée et qu'il y a un problème ailleurs... Maintenant, il convient de beaucoup relativiser la mesure acoustique telle qu'on peut la faire ! On devrait faire 2 types de mesure. La 1ère en chambre sourde refléterait les défauts de l'enceinte elle même, la 2ème dans le local d'écoute reflète l'enceinte (corrigée grâce aux mesures 1) en tenant compte des réverbérations ou absorptions de la pièce... La mesure 1 est difficile à réaliser ! Elle ne peut se faire dans nos pièces qu'avec un micro très proche du HP et des impulsions très brèves (type pseudo Dirac), qui permettent au micro d'enregistrer le signal sortant du HP, avant d'enregistrer les ondes réfléchies par les murs sol plafond... Une mesure globale (1 micro, bruit rose et enregistrement) ne permet pas de savoir ce que l'on corrige réellement. C'est seulement une vague indication de ce que l'on entend. C'est pour cela que déplacer le micro de quelques dizaines de centimètres (des doigts, des pieds, des coudes peu importe) donne une mesure différente.
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| | | RicharD
Messages : 4211 Date d'inscription : 20/04/2010 Age : 70 Localisation : Québec
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Mar 8 Fév - 8:24 | |
| Salut Michel,
Ce que tu fait ressortir ressort systématiquement dans l'étude, l'idéal étant la chambre anéchoïque. L'ennui c'est qu'une enceinte a un immense défi à relever alors qu'un même modèle est appelé à reproduire de la musique dans une pièce unique, celle de l'audiophile. Voilà la réalité et cette réalité, aussi diversifiée qu'il y a d'audiophiles, impose l'impossibilité de mesures objectives ou des mesures globales pour toutes les enceintes vu la diversité des pièces dans lesquelles elles reproduisent la musique. Dans cette étude, la notion du compromis est relevé régulièrement.
Je crois à l'équilibre entre l'acoustique et l'EQ comme le préconise Jacques.
Faut dire que l'EQ est la voie facile et surtout tentante de se limiter à cette forme d'ajustement. L'acoustique est une science qui est loin d'être maîtrisée par l'ensemble des audiophiles. Seul quelques uns d'entres eux sont connaisseurs. Comprenons ici que l'acoustique n'est pas une science hermétique loin de là mais cela demande des efforts et ça.............
De cette étude, des expériences personnelles de chacun, qui sont/seront rapportées sur Audio Café et ailleurs, il ressort que la hifi moderne n'est pas "plug and play", dans l'esprit avoué de sortir le meilleur des appareils et enceintes hifi évidemment. La hifi ne va pas en se simplifiant, positionnement fin des enceintes, acoustique et pièce, EQ et mesures font partis désormais du bagage de l'audiophile. Bien que cela paraisse fastidieux, il est clair dans mon esprit qu'il s'agit d'une avancée fantastique.
Maintenant il reste à régler le cas des enregistrements. Tiens cela prendrait une étude....LOL
Question, avec toutes ces connaissances que nous n'avions pas il y a 20 ans, est-ce que le matériel de cette époque peut être aussi performant que celui que nous avons maintenant? IL va sans dire placé dans les conditions optimum!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Mar 8 Fév - 9:22 | |
| Quand ma blonde vient me parler dans ma pièce de musique de ces petits bobos ou de ces angoisses ,je ne l'entends pas.... Aurais-je une chambre anéchoïque sans le savoir ? |
| | | RicharD
Messages : 4211 Date d'inscription : 20/04/2010 Age : 70 Localisation : Québec
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Mar 8 Fév - 9:29 | |
| Possible même que tu ais un appartement anéchoïque! LOL | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Mar 8 Fév - 10:34 | |
| Salut Michel, heureux de te savoir toujours là. Par chance ici, Richard entretient toujours la maison. On ne vie pas tous dans une chambre anéchoïque comme toi Claude; heureux homme On s'entend tous, nos pièces sont remplies de toutes sortes d'obstacles, de réflecteurs et matériaux +- absorbants et qu'ils compliquent la dispersion des ondes. Les joies de l'acoustique. juste à déplacer un panneau absorbant et la réponse suit le mouvement en + ou en -. Comme vous dites, on ne travaille pas avec les conditions idéales mais avec ce qu'on a. J'ai une multiamplification... 4 amplis. Les deux du Linn 5125 à transistors (mid et Hautes) sont bien équilibrés. Par contre, les basses proviennent d'une génération antérieure d'amplis Linn et de puissance différente des deux premiers. En plus, le sub possède son amplis Bash... Faut donc faire avec et pas s'étonner qu'un léger déséquilibre soit présent à priori. L'EQ s'est imposé à la fin parce qu'il m'était difficile d'aller plus loin avec le positionnement et l'acoustique de la pièce sans impliquer des moyens qui dépassaient mes capacités physiques et financières du moment. Maintenant il faudra encore améliorer peu à peu l'ensemble "acoustique/EQ" et ca se fera par tatonnement. Du plaisir en perspective. Y a rien de tel que d'apprendre toujours et encore. Comment faire autrement? Correcteur de pièce DSP- DEQX... Pas encore. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: N'est pas scientifique qui veut! Mer 9 Fév - 9:02 | |
| Hello Jacques !
Oui, je vous lis régulièrement, que crois-tu ?
Dans ma petite intervention, je voulais seulement dire, sans rien remettre d'autre en cause, qu'il ne fallait pas prendre les mesures acoustiques qu'on peut faire avec SynRTA, ou autre petit logiciel gratuit, comme référence absolue. C'est au mieux une idée de la réponse des enceintes dans la pièce... Cela doit venir en renfort des impressions d'écoute, rien de plus.
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