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| | Le droit de celui qui est conscient | |
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Auteur | Message |
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RicharD
Messages : 4211 Date d'inscription : 20/04/2010
| Sujet: Re: Le droit de celui qui est conscient Mer 19 Déc - 16:58 | |
| - Sephiroth a écrit:
- Cette communication est-elle un don, comme ceux qui savent si bien chanter, amalgamer des sons pour produire des émotions chez les auditeurs? Se peut-il qu'une société ne soit constituée que de quelques individus qui aient ce don? Inattendue et intéressante cette question
Cette discussion me fait penser à Jean-Jacques Rousseau et son fameux contrat social. Le précepte de base de l'évolution humaine est justement pour lui l'éducation. Pour lui, partout l'homme est aux fers, mais il devrait être libre. Pour parvenir à une libération, on doit éduquer l'homme. Notre discussion est un constat fait par d'autres depuis longtemps, comme quoi il serait peut être temps d'ouvrir la machine de l'évolution
Le problème se pose à peu près de la même façon pour la religion. Elle assure la conscience morale, unifie les coeurs. Bien qu'elle soit de nature statutaire, selon les pays, les moeurs et les cultures, elle demeure un appris, un produit de l'éducation. De ce point de vue, l'apprentissage de la langue passe lui aussi par le nationalisme. Les formes de la langue ne concernent pas les consciences; elles sont affaire de gouvernement.
Une bonne communication ne peut venir que de la conscience de ses moyens et de ses fins. Et c'est ainsi que l'on ôte le Divin dans l'expression, car le Divin ne parcourt pas des chemins tracés, il est nébuleux et impénétrable.
Cette idée de chaos est trop fortement imbriquée en moi pour que je puisse songer à une législation de la communication. Comme personne réfractaire à tout engagement social, je me distance de toute structuration rigide, de toute loi, qui, pour moi, est soit réactionnaire, soit axée vers un encadrement sélectif qui ne pourra jamais faire l'affaire de tous. C'est pourquoi lorsque je discute d'organisation humaine, le principe des lois ne me permet pas d'aller plus loin dans l'idée elle-même de structuration. Une législation de la communication ? De la façon dont je vois ça, l'objectif ultime avec la langue est d'évoluer et une bonne façon d'y arriver est par le jeu mais encore faut il connaître les règles, ce que j'appelle la base. N'est-ce pas ces règles qui échappent à la majorité ? Là je ne te suis pas alors que la poésie est structure, tes écrits sont structures
Il y a aussi que je me demande si l'humain mérite cette éducation. Je me demande s'il en est digne.
Déclic salvateur...je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'à l'échelle individuelle, un homme ne change pas avant d'avoir à le faire. Et pour avoir à le faire, il a dû tomber bien bas. Et je sens qu'il reste encore des marches à descendre. Un seul mot, lucide
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| | | RicharD
Messages : 4211 Date d'inscription : 20/04/2010 Age : 70 Localisation : Québec
| Sujet: Re: Le droit de celui qui est conscient Ven 21 Déc - 9:04 | |
| Je me dépêcherai d'écrire, ne sommes-nous pas rendu à la fin du monde ? - Citation :
- Cette communication est-elle un don, comme ceux qui savent si bien chanter, amalgamer des sons pour produire des émotions chez les auditeurs? Se peut-il qu'une société ne soit constituée que de quelques individus qui aient ce don?
C'est vrai, il y a certainement des gens qui peuvent communiquer mieux que d'autres, appelons ça le talent. Nous avons tous la capacité de communiquer. Si je suis d'accord avec toi, Seph, c'est que peu ont mis à l'épreuve ce talent, peu l'ont juste pratiqué pour devenir meilleur, à la hauteur de leur talent. Ton questionnement tient-il compte de ce fait ? L'indifférence est un fléau qui a amputé notre libre arbitre de sa liberté d'action, de réaction, de penser et d,indignation. Le tour de force, exercé par le plus petit nombre, est l'illusion que nous en avons encore le contrôle, nous le plus grand nombre. Tu as amené la religion dans la discussion. Comment diable, si je puis dire, en sommes nous arrivés là, c'est à dire au même point qu'il y a des siècles, rien n'a bougé. Tu as parlé de Rousseau, de sa réflexion et l'as comparé à notre discussion. Le défi n'est-il pas de faire évoluer sa pensé, sa réflexion. De pousser plus loin ce qui a été réfléchi par une autre ? Avons-nous confondu, comme société, prendre partie et accepter une doctrine, de Platon à Rousseau, à évoluer ou évolution. Où est le problème avec l'évolution, veux-tu bin me le dire ? La société, religion, politique etc, tout est basé sur des préceptes ancestraux, acquis, digérés et qu'on nous dit immuables. Que craignons-nous ? Qui craignons-nous ? | |
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