studio, un instrument de musique?

Et oui, je m'en doutais un peu mais hier sur les ondes de radio-tralala, on a évoqué la nouvelle tendance (pas si nouvelle que ca), que le studio d'enregistrement et ses artisants ont acquis le statut d'artiste et qu'il était considéré comme un instrument à part entière.

Les Beatles ont été dans les premier à modifier et colorer les sons avec les mixers et autres synté-bidules de studio (Mr Martin). Les autres ont pris le relais et c'est devenu usuel dans la musique progressive.
Ca complique notre facon de visualiser la Hi-Fi quand l'équipe du studio est indissociable de l'oeuvre.
C'est peût-être notre idée de la SOURCE qui devient alors un concepte variable selon le cas.

Un chant A cappella pur, la source est le chanteur (euse) sans valeur ajoutée. Dans l'autre extrème, le studio s'ajoute à la source et en fait partie.

Je pense que lorsque l'équipe d'enregistrement fait partie de la source, de l'oeuvre, la qualité devrait être suppérieure à celle où l'équipe n'est composée que de personnel loué à un taux horraire fixe, détaché émotionnellement de l'oeuvre.
pour discussion.

jacques a écrit:

Je pense que lorsque l'équipe d'enregistrement fait partie de la source, de l'oeuvre, la qualité devrait être suppérieure à celle où l'équipe n'est composée que de personnel loué à un taux horraire fixe, détaché émotionnellement de l'oeuvre.
pour discussion.

Je suis d'accord. Il y a ceux qui payent le minimum pour l'enregistrement et le mastering et alors la source est le musicien et rien d'autres et il y a ceux qui vont en plus de s'entourer des meilleurs musiciens vont également s'entourer "d'ingénieurs de son", de producteurs etc. qui vont participer activement à l'élaboration du "son" d'un musicien ou d'un groupe.

Le travail de Daniel Lanois avec U-2 est un bon exemple. Les mastering de Richard Hoffman en est un autre.

Bonjour,

Lors d'une conférence sur l'histoire des techniques d'enregistrement à laquelle j'ai assisté (ainsi que YMD), la participation du studio, des types de microphones, configuration des instrumentistes, etc, date de bien avant les Beatles. En musique populaire, ce rôle des Beatles est peut-être confirmé, mais en musique classique, cela date des années 30 et 40.

Les studios configurables datent des années 1950, de mémoire, et un chef d'orchestre dont je ne me rappelle plus le nom, jouait allègrement avec les paramètres pour modifier le rendu sonore à sa guise, non pas pour rendre l'enregistrement fidèle, mais bien pour accentuer certains instruments et transmettre une émotion différente.

Comme en photographie, le dosage des actes au développement détruit la reproduction pour faire place à de la création.

C'est pour cela que j'ai mis de côté la notion d'audiophile, et me borde plutôt à investir dans le cyclisme, et apprécier la musique qui me fait pédaler pour ce que c'est; un matériau moulte fois transformé et déformé d'un génie créateur qui sera à jamais insatisfait.

Salut Pendergast. Très heureux de te voir parmi nous!

Pour faire suite à l'idée que le studio soit un instrument artistique, je suis tout à fait d'accord.

Si toute altération du son original d'un instrument de musique est souhaitée, visualisée, comprise, intégrée dans le processus de la création, c'est de l'art. Il n'y a aucun problème à mettre un wa wa sur une harpe, ceci faisant partie d'une démarche artistique.

Là ou ça se complique c'est lorsque l'on y ajoute le contexte commercial. Je ne peux croire que la compression fasse partie d'un contexte artistique, encore que les Beatles s'en sont servis comme tel.

C'est aussi à partir de ce constat que nous audiophiles devons statuer sur ce que nous voulons.