De la musique, toujours de la musique

Le weekend dernier, passage à Montréal. J'ai refait ce pèlerinage qui rend mon passage dans la métropole si agréable. Les épices, huiles d'olives et pâtisseries marocaines au marché Jean Talon et les boutiques de cd usagés sur Mont Royal.

Trio Morgenland, le cd Open Land



Malgré les titres de pièces, Indian Girl, Oriental Winds etc, la pochette n'indique pas le style....... oriental de leur musique. Faut aimer mais c'est bien fait et le passage avec le cd suivant se fait naturellement, quasiment sans distinction. Les enregistrements sont trahis par les ambiances, c'est dire la complémentarité des genres.



Anouar Brahem, le cd Thimar sur ECM





Eberhard Weber, le cd Pendulum sur ECM. Un vieux routier, fréquemment croisé sur ECM, seul ou accompagnant d'autres pointures, Weber fait chanter la basse. Seul et la magie des studios multi-pistes ça donne ce cd. À écouter.





Eric Legnini Trio, le cd Miss Soul. C'est l'enregistrement que j'ai le moins écouté depuis mon retour. Prometteur je dirais.





Entorse à ce dernier pèlerinage, une visite chez Archambault. J'achète rarement du neuf, généralement trop cher. Je souligne que l'écart entre l'usagé et le neuf diminue sans arrêt.

Mon regard tombe, au travers de cette débauche de pochettes de cd, sur le dernier Ludovico Einaudi, le cd In a time lapse. Une espèce de classique nouveau axé sur la mélodie à répétition. C'est très beau et accessible avec des envolées enlevantes. C'est mon second cd, peut être vais-je me laisser tenté par un 3ième mais cela tourne autour du même bonheur.





Mon coup de coeur, celui qui m'a amené chez le disquaire, une chanteuse québécoise, écouté à la radio lors de mon trajet vers Montréal, Salomé Leclerc. Une voix texturée et riche, sa guitare électrique et une orchestration simple, sans flafla m'ont touché où ça compte. Je ne suis pas très parole alors aussi bien que cela vaille la peine et la poésie de Miss Leclerc dépasse largement ce que j'ai entendu ces dernières années. Nous sommes loin du lyrisme lendemains de brosses et des "ce n'est pas de ma faute vous savez" chanté trop souvent par impression que cela intéresse. Salomé Leclerc nous transporte dans un univers de mots joliment enchaînés, jamais vulgaires mais quelle puissance. À découvrir.

Ayant passé la semaine à Gatineau, je n'ai pu m'empêcher de visiter le Archambault du coin. L'idée était de faire l'acquisition de 2 titres que je n'ai pas encore. J'ai cru les trouver mais non. Qu'à cela ne tienne, ils en ont d'autres.

Le dernier Éric Truffaz, trompettiste français. Avec El Tiempo De La Revolucion, j'ai reconnu la signature de sa musique. Il y a quelque chose de très moderne chez Truffaz et ce quelque chose ne se joue pas à la sauce hermétique. Bon on s'entend ce n'est pas de la musique d'ascenseur ou de danse. Il y a de la profondeur dans cette musique tout en demeurant accessible (relativement, on est loin de la pop quand même) Je suggérerais "in between" vite comme ça pour découvrir l'artiste, si vous ne le connaissez pas déjà.




Une autre nouveauté, Éberhard Weber et "Résumé". J'ai découvert Weber dans les années '70. Pas certain que je comprenais tout de l'artiste mais cela demeure un vague souvenir, faudrait que je réécoute un de ces vieux enregistrement ECM du temps. C'est le 3ième Weber que j'achète cette année et pas un ne m'a déçu. Il y a le jeu de la contrebasse de Weber mais aussi une basse électrique ou électronique qui rend de très bonne humeur mon gros sub. Musique raffinée, exploratrice, ambiante, très agréable ce dernier weber. La qualité de l'enregistrement est impeccable, c'est du ECM.



Le dernier Pat Barber "Smash". Que dire sur cet enregistrement. Yé bin bon, c'est du pur Pat Barber, du temps de Night Club. C'est moins "rough" que Mythologie et tellement moins ennuyeux que l'imbuvable Cole Porter Mix. Pour amateur de Pat Barber du temps ou on trippait dessus parce que c'était bon.



Reçu Clara Ponty "Mirror of Truth". Clara Ponty, c'est ma Pat Barber du moment. Elle vient me chercher littéralement. Faut dire que c'est une sacrée bonne pianiste. Jusqu'à maintenant, elle aime enregistrer les micro dans le piano, c'est du moins l'impression que j'ai. Nous sommes sur scène avec elle. Ce n'est pas ma position préférée alors que j'aime bien avoir du recul virtuel face à la scène. Là nous avons, grâce à cette façon d'enregistrer, beaucoup de vie car le jeu de la musicienne est très dynamique. Elle joue très bien avec la micro et macro dynamique. Revenir avec un enregistrement compressé après l'écoute d'un Clara Ponty, c'est nous remettre en plein visage que la compression tue la musique. C'est un exemple que vous pouvez reproduire chez vous en tout temps. Attention au haut pouvoir d'addiction d'une telle expérience. Certains enregistrements aimés voient leur étoile pâlir après ça.



Il me reste 2 autres Ponty à recevoir. Je vous ferai un compte rendu mais j'ai bien l'impression que je vais faire du copier/coller. Bonne écoute.

Aujourd'hui, je suis de retour à la maison. Je me suis payé une petite balade en voiture jusqu'à Némaska. J'ai ramener Carole pour son mois de congé. 7 heures 30, quasi non stop, assis dans la voiture avec une verbo moteur, ça fesse.

Une douceur m'attendait dans la boîte aux lettres, Embrace de Clara Ponty, il en reste un 3ième à entrer. J'avais de très grandes attentes avec "Mirror of Truth". Bien que j'ai aimé, j'étais dans un univers musical différent de son cd éponyme. Avec Embrace, dès les premières notes, j'ai ressenti le même bonheur d'écouter sa musique. Cette fille à un phrasé que je saisi bien, je comprend ce qu'elle me raconte via son piano. C'est vivant quoi que moins micro dynamique. Il faut dire qu'il y a plusieurs musiciens qui l'accompagne. Les orchestrations bouffe cette micro dynamique entendu sur le premier enregistrement que j'ai connu. Une musique vivante souvent, d'automne parfois mais jamais ennuyante.

Je ne suis pas chroniqueur musical alors je ne peux vous la conseiller. Ce que je peux vous dire c'est que Clara Ponty est ma plus belle découverte après Nik Barstch.



Vivement Echoes de la même artiste, tient un avant goût avec la pochette. On s'en reparle.