Ce matin j'écoute "12 hommes rapaillés". Je ne suis pas trop poésie parce que je ne connais pas la poésie. Pourtant j'aime les mots et quand j'entend "tu es belle comme une ruse de renard" il y a un petit plaisir qui allume.
Elle doit être très belle cette femme, bien que différente selon l'imaginaire de chacun, cette femme, tirée de notre imaginaire, est la plus belle?
Si nous avons un imaginaire différent, ne faut-il jamais perdre de vue que cette femme existe. Reconnaîtrions-nous cette femme, cette réalité, si nous la rencontrions? Sur que non étant de notre imaginaire. Les mots utilisés par le poète pour la décrire, pour nous la représenter, sont voulus. Des mots usuels qui prennent une couleur tout autre que leur sens premier tant leur alignement est fort.
Le poète joue sur notre imaginaire tout comme le musicien qui nous propose ses notes.
Et si nous adaptions, l'espace d'un instant, tous ces mots à la hifi. Femme pourrait être, dans le monde hifi, la réalité. Ruse de renard pourrait devenir l'univers audiophile que nous avons créé avec la certitude que cet univers représente bel et bien la réalité.
En d'autres termes, ce que nous avons créé à coup de piles de "piasses" est le reflet de quoi? De notre imaginaire ou de la réalité?