Hier, Carole, celle qui partage ma vie depuis 35 ans, m'arrive quelque peu scandalisé alors qu'une compagne de travail, suite à un petit problème professionnel a eu cette malencontreuse phrase, c'est à cause des maudits péquistes. Expression dites j'imagine avec tout le fiel possible.
Le problème professionnel étant relatif à la langue, j'ai demandé à Carole si c'était bien sage, pour arriver à une résolution de problème, de politiser la question. J'ai poussé ma chance en lui demandant si la question a posé à sa compagne n'était pas "est-ce que tu aimes suffisamment le français pour le protéger".
Je ne veux pas partir un débat mais la question vaut ce qu'elle vaut. Aimons-nous suffisamment le français pour le protéger. On pourrait poser la question de cette façon, n'aurions-nous pas tout intérêt à parler qu'anglais ?
Ce n'est pas un plaidoyer en faveur de l'anglais mais je me pose solidement la question, on s'en va où avec le français. La loi 101 est-elle caduque? A t'elle encore préséance dans l'esprit du gouvernement québécois ? des québécois ? Montréal s'anglicise vitesse grand V. Les jeunes et je dois malheureusement dire les plus vieux utilisent une langue minimaliste. Les phrases avec sujet, verbe sont la norme alors que le complément et que dire de l'adjectif qui sont trop souvent absents. Permutation des définitions, vue de l'esprit, pauvreté de la connaissance de la communication, le laisser aller et la loi de la facilité ne sont pas en train de bâtardiser une langue qui, c'est vrai, est complexe à maîtriser.
Sauf que c'est notre langue et que l'on a une décision à prendre. Je ne crois pas que l'on puisse garder une langue et la traitée si cavalièrement sans en subir les contre coups. Qui ne s'élève pas pour la protéger, notre langue ? Est-ce un réflexe ? Je me le demande
Je nous trouve à la croisée des chemins, si Montréal se tourne définitivement vers l'anglais, va t'on à ce moment avoir le luxe de se poser la question ?